Exposition STRAED à la Maison de la Photographie

Les photographes invités et leurs séries : 

Damien Goret
"En mouvement ou immobile, chacun des personnages dans ces œuvres est seul. Une solitude sans tristesse, parfois souriante, parfois pleine d’espoir ou de mélancolie heureuse..."
- Patrick Pierre

Christelle Hall - Mèche Rebelle
J’aime sentir le vent dans mes cheveux. Le vent est un contact direct avec la nature. Ce souffle dans mes tifs me fait (res)sentir ma liberté, mon droit d’être moi, d’afficher mes choix de vie. Ici, aujourd’hui, je peux décider de ce que j’ai envie de montrer de moi. Mais là-bas, ce n’est pas le cas. Là-bas, une mèche rebelle pourrait me coûter la vie. Ma série de diptyques est ainsi dédiée aux femmes méprisées, violentées, emmurées, auxquelles des couards interdisent le vent dans les cheveux. De ressentir la nature, leur vraie nature. De choisir sans avoir à en mourir.

Nicolas Hergoualc'h - WaoWao
WaoWao est une errance sénégalaise, dans un pays qui m'appelle et me rappelle pour des projets photographiques et familiaux.
Ces images sont le hors champ d'un projet mené à Saint Louis avec Iwa, et d'autres images glanées dans d'autres régions.
Photographies couleur au Rolleiflex et photogravures à quatre mains avec Gaëtane Noël.

Anne-Emmauelle Kervella - Abysses
Sous le velours du ciel où les étoiles s’absentent quand il pleut, les mots de la nuit disent qu’il est tard, que les rues se vident, que la vie ralentit, qu’il fait peut-être froid dehors, qu’il est temps de bondir dans le dernier tram. Les gens se verrouillent chez eux, se cloisonnent, là où le sommeil appelle la solitude, et leur silhouette aux fenêtres s’estompent déjà dans le halo des lumières qui vont s’éteindre.
Pourtant, il y a encore des passants qui se hâtent dans les rues quand d’autres recherchent la lenteur, fascinés par les néons, comme les phares guident les marins. Derrière la buée des cafés, il y a des souffles qui maintiennent leur éveil jusqu’à des heures impossibles.
La nuit a ses sentinelles anonymes, ses guetteurs de rêves debout, que la fatigue frôle sans les atteindre. Brest ne dort que d’un œil. Et dans les ruelles pavées des temps anciens, l’imagination de laisse séduire par le souvenir des allumeurs de réverbères.

Daniel Molinier - Wakarimasen (je ne comprends pas en japonais)
Après 4 semaines intenses au Japon, Daniel revient avec plusieurs milliers de clichés. Il en sort une série qui parle de cette sensation qui vous parcourt l'échine quand vous n'êtes pas vraiment à votre place. Celle qui vous rappelle que vous ne comprenez pas vraiment le monde qui vous entoure. 

Laurent Reguer - Fragments de ville
Dans l’effervescence de la ville, les passants se transforment parfois en ombres abstraites, parfois en figures nettes, illuminées et saisies dans l’instant. À travers cette série, j’ai cherché à capturer ces moments où la lumière sculpte l’espace, où les contrastes révèlent les formes humaines, transformant la réalité en une composition graphique. Rien n’est laissé au hasard, et pourtant tout repose sur lui. 
Observer, attendre, anticiper : chaque image est le résultat d’un équilibre fragile entre le hasard et l’instant décisif. Tout se joue en une fraction de seconde – juste le temps pour une silhouette d’apparaître, de se dessiner sous la lumière, puis de disparaître.

Thierry Richard
Brestois pur port, pendant des années, j'ai pratiqué la peinture dans la cité. Mais c'est dans la photographie que mon âme s'y retrouve le plus.
J'aime arpenter les rues à la recherche d'une situation, d'une lumière ou d'une rencontre.
Dans la série présentée à la Maison de la photo, j'ai privilégié le portrait dans la grande tradition de la photo de rue.