Cécile Hocquet

Je suis arrivée à Brest en 2013 et suis vite tombée sous son charme : Ses lumières, ses habitants, la rade présente à tous les coins de rue, tout donne envie de s’y attarder, avec un appareil photo… ou un carnet de croquis ! 

J’ai rejoint le groupe urban sketchers Brest (collectif de croqueurs urbains) en 2017. Plutôt adepte du dessin d’imagination jusque-là, j’apprécie beaucoup de dessiner en extérieur, ça permet de s’imprégner du lieu, de rencontrer ses riverains qui nous livrent volontiers anecdotes sur les bâtiments croqués, c’est toujours vivant et, Brest oblige, souvent vivifiant !
Je n’ai pas délaissé l’imaginaire pour autant. Ma participation à la revue Casier[s] (revue Brestoise de bande dessinée) fut l’occasion de faire mes premiers pas dans la BD, un vieux rêve, et de rencontrer d’autres artistes et auteurs locaux.

C’est avec plaisir que j’ai accepté l’invitation à participer à la revue Straed, le parallèle entre photographe de rue et croqueur urbain est presque évident, des gens qui s’attardent dans la ville, prennent le temps d’observer, soigner la composition, et se laissent guider par la lumière.
Dans ma série, j’ai choisi de mettre à l’honneur ces quelques bâtiments vieillissants ou en ruines, témoins du Brest d’avant, toutes époques confondues. Ces croquis me semblent d’autant plus précieux que la ville, presque totalement rasée pendant la seconde guerre mondiale, peine à conserver son patrimoine bâti.